Paysage sombre
sur le pont des soupirs.
Les monstres se glissent
à l' entre-rue, sur leurs
jambes géantes, avec
des chevelures de
couteaux tressés.
J' ai perdu mes yeux
en lisant des textes
de Karl Marx.
Mais, avec le brouillard,
je n' aurais de toutes façons,
rien vu du massacre.
Poisson, petit poisson
des haches, prends
l' issue de secours, nage,
nage vers la sortie, à
toute vitesse !
Les nuages bas s' effilochent
en bas de soie, le front
et les drapeaux dans la boue.
Tout cela est un cauchemar
en noir et blanc, une histoire
de fou malheureux, de clown
révolté par sa propre destinée.