Il y a cette maladie qui court
dans les rues de Paris. Sur les
boulevards, les courants d' air
arrachent des tourbillons d' étoffe
aux passantes. Je suis le vent
qui peigne leurs cheveux.
Elles se retournent en riant
sur les événements de la journée,
les passantes mâchent des olives,
du papier et des lucioles crues,
Je n' ai jamais appris à lire.
Si j' avais su lire j' aurais cherché
dans les livres de quoi augmenter
ma soif, de quoi me sauver de la
routine des petits déjeuners.
Mais je n' ai pas appris, j' ai
appris à courir, à osciller et
à me relever quand je tombe.
Les murmures s' exhibent comme
des chiens. Je suis un chien de vent
et de soupirs dans les rues de Paris.
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