J' étais là-bas, dans le cercle magnétique.
Aucun son ne transperçait l' oreille géante
ni le sable raide ou dorment les insectes,
aucune main ne heurtait la vitrine des
cascades. Les clochers martelaient les
parquets sans mémoire, mais aucun bruit,
aucune nudité dans le ciel.
Je frappais les fenêtres avec le sang parfumé
des sécateurs, une ronde de fleurs ouvertes
paradait sur mes mâchoires.
Ce n' est pas le Monde qui nous regardait passer,
c' est nous qui regardions passer le Monde.
La vérité nous avait surpris alors que
nous riions à travers la cîme des arbres.
Je frappais avec un journal les minutes métalliques
qui précédent la nuit, je frappais encore et encore,
en poussant de l' eau morte dans mes grognements.
A l' extérieur des compas, des battements de paupières
s' envolaient en tous sens. Une forêt
de dés géante avait envahi notre odeur
de fruits rouges et de pétrole exténué.
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